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L’analisi dei miti in Cl. Lévi-Strauss. Lessico metodologico*

Maurizio Del Ninno

 

Della ricchezza delle Mitologiche questo lavoro male riflette la luce. Ma esso non vuole avere valore autonomo o esauriente: piuttosto rimanda in ogni punto all'originale e il lettore è tenuto ad una continua azione di recupero del contesto. Infatti, più che una scorciatoia nel cammino delle Mitologiche, si vuole qui proporre un réseau dei metodi di analisi di Lévi-Strauss, che serva allo studioso quale mezzo di orientamento e confronto .

 

 

ANALOGIE: V. Transformation, 1.

 

ANALYSE[1]

1. - niveau general

1.1. - L'analyse structurale peut légitimement s'appliquer à des mythes issus de la tradition collective et à des ouvrages d'un seul auteur, car le programme ici et là sera le même: expliquer structuralement ce qui peut l'être et qui n'est jamais tout; pour le reste, s'employer à saisir, tantôt plus et tantôt moins, un autre genre de déterminisme qu'il fau­dra chercher aux niveaux statistique ou sociologique: ceux qui relèvent de l'histoire personnele, de la société ou du milieu (1971b: 560).

1.2. - A partir d'un mythe choisi, sinon arbitrairement mais en vertu du sentiment intuitif de sa richesse et de sa fécondité … nous consti­tuons pour chaque séquence le groupe de ses transformations, soit à l'intérieur du mythe lui-même, soit en élucidant les rapports d'isomor­phisme entre des séquences extraites de plusieurs mythes provenant de la même population. Ainsi nous élevons-nous déjà, de la considération des mythes particuliers, à celle de certains schèmes conducteurs qui s'ordonnent sur un même axe. En chaque point de cet axe signalé par un schème, nous traçons alors, si l'on peut dire, à la verticale, d'autres axes qui résultent de la même opération mais effectuée, non plus à l'aide des mythes d'une seule population, apparemment tous différents, mais des mythes qui, bien qu'issus de populations voisines, offrent avec les premiers certaines analogies. De ce fait, les schèmes conducteurs se simplifient, s'enrichissent ou se transforment. Chacun devient une origine pour de nouveaux axes, perpendiculaires aux précédents sur d'autres plans, où s'accrocheront bientôt, par un double mouvement prospectif et rétrospectif, des séquences extraites, soit de mythes provenant de populations plus lointaines, soit de mythes d'abord négligés parce qu'ils semblaient inutiles ou impossibles à interpréter bien qu'i appartinssent pourtant à des peuples - déjà passés en revue (1964: 10-11). V. Transformation 2.


 

1.3. - Le point de départ de l'analyse doit inévitablement être choisi au hasard, puisque les principes organisateurs de la matière mythiqu sont en elle, et ne se révéleront que progressivement. Il est aussi inévitable que le point d'arrivée s'impose de lui- même et à l'improviste quand un certain état de l'entreprise fera paraître que son objet idéal a acquis une forme et une consistance suffisantes pour que certaine de ses propriétés latentes, et surtout son existence à titre d'objet, soient mises définitivement hors de doute (1964: 11).

V. Corpus 2; Datation relative entre mythes;           Forme et contenu; Méthode deductive; Mythème; Réalité ethnographique; Syntagme; Transformation 2.

2. - comparative

2.1. - Rarement saisis dans leur genèse et sur le vif… [les] rapports d'opposition entre les mythes émergent vigoureusement de l'ana­lyse comparative (1971b: 576).

2.2. - Nous pourrions, en effet, confronter des mythes provenant des deux hémisphères. Mais alors, nous nous heurterions à l'alter­native classique sur quoi débouche ce genre de comparaison: on expli­que les ressemblances par l'invention indépendante ou par la diffusion. Point n'est besoin de démontrer que beaucoup de thèmes mythiques ont voyagé à travers le Nouveau Monde, car on ne nous a pas attendu pour accumuler les exemples. La tâche que nous nous assignons est autre, elle consiste à prouver que des mythes qui ne se ressemblent pas, ou dont les ressemblances paraissent à première vue accidentelles, peu­vent néanmoins présenter une structure identique et relever du même groupe de transformations. Il ne s'agit donc pas pour nous de catalo­guer des traits communs, mais de montrer qu'en dépit de leurs diffé­rences, sinon même à cause d'elles, des mythes que rien n'incite à rap­procher procèdent des mêmes principes et sont engendrés par une seule famille d'opérations (1968: 164).

2.3. - Nous ne cherchons pas le pourquoi… [des ressemblances entre groupes de mythes provenant de régions différentes] mais le comment. En effet, le propre des mythes que nous rapprochons ne tient pas à ce qu'ils se ressemblent; et souvent même, ils ne se ressem­blent pas. Notre analyse tend plutôt à dégager des propriétés communes, en dépit de différences parfois si grandes qu'on considérait des mythes que nous rangeons dans le même groupe comme des êtres totalement distincts.

Par conséquent, le cas où la parente saute aux yeux constituent seulement des limites. Ces cas offrent sans doute un grand intérêt, pour autant que la conviction qu'ils font naître n'a pas besoin de se mettre à l'école de l'analyse strutturale et de se plier au jeu compliqué des transformations. Mais la preuve ne résulte pas du fait qu'on peut ob­server des ressemblances au niveau empirique. Car on sait, et les excès de la mythologie comparée l'attestent, qu'il n'y a rien de plus trompeur que ces ressemblances; c'est pourquoi les études de ce genre, fondées sur ce seul critère, ont vite dégénéré dans un verbiage qui devait pro­voquer un intense écœurement. Si … nous avons pu rendre les études comparatives à nouveau respectables, c'est pour avoir compris que la ressemblance n'existe pas en soi: elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers zéro. Mais celle-ci ne s'an­nulle jamais complètement. Il faut donc que la réflexion critique prenne le relais des inventaires empiriques, et se pose le problème fondamental des conditions auxquelles une ressemblance peut avoir un sens dont la richesse dépasse ce qu'impliquerait une rencontre de hasard, un effet de convergence ou une communauté d'origine.

Dès lors, les ressemblances ne relèvent plus de la simple observation. Au lieu de les appréhender comme des données d'expérience, on les comprend comme êtres de raison. Elles cessent d'être seulement ob­servables, et deviennent démontrables du fait qu'elles se distinguent en degré, non en nature, des différences qui, pour qu'on puisse les réduire, requièrent toujours une démonstration. La nécessité du travail de démonstration s'étend ainsi à tout le champ (1971b: 32-33).

2.4. - On pourrait croire que la méthode que nous avons suivie, en rapprochant des coutumes originaires de l'Ancien et du Nouveau Mon­de, nous rejette bien en deçà des prédécesseurs de Van Gennep… Pour­tant, nous ne nous croyons pas en faute, car nous assimiler aux théori­ciens critiqués par le maître français serait méconnaître que nous n'appréhendons pas les faits au même niveau. En intégrant, au terme d'analyses toujours localisées dans le temps et dans l'espace, des phé­nomènes entre lesquels on n'apercevait pas de rapport, nous leur con­férons des dimensions supplémentaires. Et surtout, cet enrichissement rendu manifeste par la multiplication de leurs axes de référence séman­tique, les fait changer de plan. Au fur et à mesure que leur contenu devient plus riche et plus complexe et que s'accroît le nombre de leurs dimensions, la réalité la plus véridique des phénomènes se projette au delà de l'un quelconque de ces aspects, avec lequel on eût été d'abord tenté de la confondre. Elle se décale du contenu vers la forme, ou, plus exactement, vers une nouvelle manière d'appréhender le contenu qui, sans le négliger ou l'appauvrir, le traduit en termes de structure. Cette démarche confirme par la pratique que, comme nous l'écrivions na­guère, «ce n'est pas la comparaison qui fonde la généralisation, mais le contraire» (1958 : 28).

Si l'écart historique ou géographique entre les cas considérés est trop grand, il serait donc vain de vouloir relier un aspect à d'autres du même type, et de prétendre expliquer par l'emprunt ou la survi­vance une analogie superficielle entre des aspects dont une critique in­terne n'aurait pas, chaque fois, indépendamment approfondi le sens (1966: 401).

V. Structure; Transformation.

3. - formelle

3.1. - [Les] analyses formelles sont indispensables, car elles permettent seules d'exposer l'armature logique cachée sous des récits d'apparence bizarre et incompréhensible (1966: 133).

3.2. - L'analyse formelle de chaque version permet de déterminer le nombre des variables qu'elle met en œuvre, et son degré de complexité relative. D'un point de vue logique, toutes les versions peuvent donc être ordonnées (1964: 339).

4. - philologique

4.1. – Si ... l'étude philologique des mythes ne constitue pas un préalable absolu, la raison s'en trouve dans ce qu'on pourrait appeler leur nature diacritique. Chacune de leurs transformations résulte d'une opposition dialectique à une autre transformation, et leur essence réside dans le fait irréductible de la traduction par et pour l'opposition (1971: 576).

4.2. - On s'apercevra … que, sauf circonstances particulières, l'étude philologique ajouterait au mythe des dimensions supplémentaires, lui donnerait plus de volume et de relief, mais sans, pour l'essentiel, affecter le contenu sémantique. L'apport serait plutôt d'ordre littéraire et poétique, il ferait mieux percevoir les propriétés esthétiques d'un énoncé dont le message, dès lors que la traduction permet d'appréhender le mythe comme mythe, ne se trouverait guère altéré (1971b: 577).

 

ARMATURE

1.- Convenons d'appeler armature un ensemble de propriétés qui restent invariantes dans deux ou plusieurs mythes (1964: 205).

V. Analyse formelle 1; Démantèlement du mythe 3; Code; Transformation 4.

 

AXE V. Analyse, niveau général 2; Mythe et rite 4.

 

BINAIRE V. Opérateurs binaires.

 

CODE

1. - Convenons d'appeler … code le système des fonctions assignées par chaque mythe à [des propriétes qui restent invariantes dans deux ou plusieurs mythes]. (Cfr. armature) (1964: 205).

2. - [Les codes] consistent … en une grammaire et en un lexique (1964: 218).

3. - Les mythes reposent … sur des codes du second ordre (les codes du premier ordre étant ceux en quoi consiste le langage) (1964: 20).

4. - Il s'agit. de dégager. le système des axiomes et des pos­tulats définissant le meilleur code possible, capable de donner une signification commune à des élaborations inconscientes, qui sont le fait d'esprits, de sociétés et de cultures choisis parmi ceux qui offrent, les uns par rapport aux autres, le plus grand éloignement (1964: 20).

5. - [L'erreur de certains mythologues est] de vouloir com­prendre les mythes au moyen d'un code unique et exclusif, alors qu'il y en a toujours plusieurs à l'œuvre simultanément. Le mythe ne se laisse réduire par aucun code pris en particulier et il ne résulte pas non plus de l'addition de plusieurs. Il faudrait plutôt dire qu'un groupe de my­thes constitue par lui-même un code d'une puissance supérieure à cha­cun de ceux qu'il utilise pour chiffrer des messages multiples. Vérita­ble «intercode» - si l'on nous passe ce néologisme - il permet la convertibilité réciproque de ces messages selon des règles dont le répertoire demeure immanent aux différents systèmes qui, par son opération, laissent émerger une signification globale et distincte des leurs (1971b: 38).

V. Matière mythique 2; Mythe et réalité ethnographique 2; Transformation 4.

 

CONTENU V. Forme et contenu; Analyse comparative, 4.

 

CORPUS

1. - L'ensemble des mythes d'une population est de l'ordre du discours. A moins que la population ne s'éteigne physiquement ou moralement, cet ensemble n'est jamais clos (1964: 15).

2. - On pourrait … nous contester le droit de choisir nos mythes à droite et à gauche, d'éclairer un mythe du Chaco par une variante guyanaise, un mythe gé par son analogue colombien. Mais, si respectueus qu'elle soit de l'histoire et empressée à profiter de toutes ses leçon l'analyse structurale refuse de se laisser enfermer dans les périmètre déjà circonscrits par l'investigation historique. Au contraire, en démontrant que des mythes de provenances très diverses forment objectivement un groupe, elle pose un problème à l'histoire, et l'invite à se mettre à la recherche d'une solution (1964: 16).

V. Mythologie explicite et implicite; Pertinence; Mythe et réalité ethnographique 1.

 

CREATION COLLETIVE OU INDIVIDUELLE DU MYTHE V. Origine du mythe.

 

DATATION RELATIVE ENTRE MYTHES

1. - Il est clair que le caractère primaire ou dérivé que nous se­rions… portés à attribuer à tel ou tel mythe ne lui appartiendrait pas de façon intrinsèque, mais serait largement fonction de l'ordre de pré­sentation…

La difficulté du problème vient ... de l'obligation où nous som­mes de tenir simultanément compte de deux perspectives. Celle de l'his­toire est absolue et indépendante de l'observateur, puisque nous devons admettre qu'une coupe opérée à un moment quelconque dans la ma­tière mythique emporte toujours avec elle une certaine épaisseur de diachronie, du fait que cette matière, hétérogène dans la masse au re­gard de l'histoire, est formée d'un conglomérat de matériaux qui n'ont pas évolué au même rythme et sont donc différemment qualifiés sous le rapport de l'avant et de l'après. L'autre perspective relève d'une analyse structurale qui, par quelque bout qu'elle commence, sait qu'elle se heur­tera toujours, après un certain temps, à une relation d'incertitude fai­sant de tout mythe examiné tard, à la fois une transformation locale des mythes qui l'ont immédiatement précédé, et une totalisation glo­bale de tout ou partie des mythes compris dans le champ de l'investi­gation.

Cette relation d'incertitude est sans doute la rançon qu'il faut payer pour prétendre à la connaissance d'un système clos: au début, on apprend beaucoup sur la nature des relations unissant les éléments d'un système dont l'économie générale reste obscure; et à la fin, des rela­tions devenues redondantes renseignent davantage sur l'économie du système qu'elles ne font apparaître de nouveaux types de liens entre les éléments. Il semble donc qu'on ne puisse jamais connaître les deux choses à la fois et qu'il faille se contenter de recueillir des informations qui porteront, soit sur la structure générale du système, soit sur les rapports spéciaux entre tel ou tels de ses élèments, mais jamais sur les deux ensemble. Et pourtant, un des types de connaissance précède necessairement l'autre, puisqu'on ne pourrait s'attaquer directement à la structure sans disposer au préalable d'un nombre suffisant de rapports entre les éléments. Par conséquent, quel que soit le point de départ empirique choisi, les résultats changeront de nature au fur et à que l'enquéte progressera.

Mais, d'un autre côté, il est impossible que ces résultats soient entièrement et exclusivement soumis aux limitations internes de l’analyse structurale. Car, s'il en était ainsi, le caractère primaire ou secondaire de mythes qui appartiennent à des sociétés bien réelles n’aurait qu'une valeur relative, et dépendrait de la perspective choisie par l’observateur. Il faudrait alors renoncer à tout espoir de faire déboucher l'analyse structurale sur des hypothèses historiques. Ou plutôt, celles-ci se réduiraient à des illusions d'optique vouées à se dissiper, si nom même à s'inverser, chaque fois qu'il prendrait fantaisie au mythologue de disposer autrement ses matériaux. Or, nous avons à plusieurs reprises avancé des interprétations dont nous affirmions que n'étant pas reversibles ou l'étant à trop grand prix, elles permettaient d'affirmer de deux mythes, non pas relativement mais dans l'absolu, que l'un représentait un état antérieur, l'autre un état postérieur, d'une transformatio n'aurait pu se produire à contresens (1966: 303-305).

2. - Sans doute des analyses locales permettent-elles d'établir entre certaines transformations mythiques des rapports d'antériorité; nous l'avons plusieurs fois montré (1964 : 229, 313-317; 1966 : 295-307; 1968 : 210, 216-223, 321; et ce volume [1971b : 178, 191, 193, 205, 283-284, 292-294, 301-304, 414, 473). Mais, quand on s'élève à un niveau suffisamment général pour contempler le système du dehors et non plus du dedans, la pertinence des considérations historiques s'annule, en même temps que s'abolissent les critères permettant de distinguer des états du système qu'on pourrait dire premiers ou derniers (1971b: 542).

V. Equilibre et dynamique du mythe; Histoire et analyse structurale 4.

 

DEDUCTION EMPIRIQUE ET TRANSCENDENTALE[2]

1.- Empirical deduction occurs whenever a myth attributes a function, value, or symbolic meaning to a natural being because of an empirical judgment durably associating the being with the attribution. From a formal point of view the correctness of the empirical judgment is irre­levant. Thus, both of the following associations derive equally from empirical deductions, even though the first tests on accurate observa­tion while the second is purely imaginary:

1) An association based on accurate observation results in the link which myths so commonly postulate between the middle world and such birds as the woodpecker, because these birds spend most of their time on tree trunks, that is, between high and low.

2) An imaginary association, on the other hand, results in the attribution of curative powers against snake bite and tooth decay to seeds shaped like fangs.

By extension, we shall also use the terra « empirical deduction » every time that a myth attributes to a natural being properties inverse of those that correct or incorrect observation suggests, as long as the total situation in the myth is itself the inverse of that in which the ob­servation could be made.

What then is the transcendental deduction? It does not neces­sarily rest on a true or false, a direct or indirect empirical base; rather it stems from the awareness of a certain logical necessity, that of at­tributing certain properties to a given being because empirical deduction has previously connected this being with others on the basis of a set of correlative properties (1971a: 3-4).


DEMANTELEMENT DU MYTHE

1. - Les mythes se démantèlent et, comme disait Boas, de nou­veaux mythes naissent de leurs débris (1966: 303).

2. - Il arrive parfois qu'au cours … [du procès de transformation des mythes] l'intégrité de la formule primitive s'altère. Alors, cette for­mule dégénère ou progresse … en deçà ou au delà du stade où les caractè­res distinctifs du mythe restent encore reconnaissables et où celui-ci con­serve ce que, dans le langage des musiciens, on appellerait sa «carrure» (1971c : 3011973).

3. - Il est … concevable qu'en franchissant des seuils successifs, l'impulsion fabulatrice s'épuise et que le champ sémantique des trans­formations, facile à exploiter au début, offre un rendement décroissant. Devenant de moins en moins plausibles à mesure qu'ils s'engendrent les uns les autres, les derniers états du système imposeraient de telles distorsions à l'armature mythique, ils mettraient sa résistance à si ru­de épreuve, que celle-ci finirait par craquer. Alors, le mythe cesserait d'exister comme tel. Ou bien il s'évanouirait pour céder la place à d'au­tres mythes, caractéristiques d'autres cultures ou d'autres régions; ou bien, pour subsister, il subirait des altérations affectant non plus seu­lement la forme, mais l'essence mythique elle- même (1971c: 3091973).

V. Mythe et roman-feuilleton ; Transformation 3 ; Matière mythique, 4 ; v. Méthode déductive ; v. Opérateurs binaires.

 

DIACHRONIE DU MYTHE V. Datation relative entre mythe; Démantèlement du mythe; Equilibre et dynamique du mythe; Origine du mythe.

 

EQUILIBRE ET DYNAMIQUE DU MYTHE

1. Un système mythique n’est accessible que dans le devenir: non pas inerte et stable, mais en perpétuelle transformation. Il y aurait donc toujours plusieurs espèces de mythes présentes simultanément dans le système, les unes primitives (relativement au moment où se fait l'ob­servation), les autres dérivées. Tandis que les unes se maintiendraient encore intactes en certains points, elles ne seraient plus décelables ailleurs que par fragments. Là où l'évolution est le plus avancée, les éléments libérés par le processus de décomposition des vieux mythes se trouveraient déjà incorporés dans de nouvelles combinaisons (1966: 303).

2. - Un mythe ou ensemble de mythes, loin de constituer un corps inerte soumis à des influences d'ordre purement mécanique qui pro­cèdent par addition ou soustraction d'éléments, doit se définir dans une perspective dynamique, comme un état d'un groupe de transforma­tion provisoirement en équilibre avec d'autres états, mais dont la stabilité apparente dépend, sur un plan superficiel, du degré où les tensions pré­valentes entre deux états s'annulent. Que l'une devienne trop forte en un point déterminé, et le système entier bascule vers un nouvel équi­libre entre des états modifiés (1971b: 184).

V. Datation relative entre mythes v. Transformation, 4

 

EQUIVALENCE V. Opérations.

 

ETYMOLOGIE

1.- Pour l’analyse structurale les problèmes d’étymologie doivent être tenus séparés des problèmes de signification (1964: 194).

V. Analyse philologique ; v. anche 1964 : 95 e 208.

 

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*Pubblicato in Quaderni del circolo semiologico siciliano, 6, 1975.  Al testo originale sono state apportate solo alcune modifiche di carattere grafico. È in preparazione una nuova edizione ampliata.

[1] Differenti tipi di analisi sono, per Lévi-Strauss, complementari: così, a proposito di M. 354 (Tukuna) osserva che « nul autre [mythe] n'a fait de notre part l'objet d'une analyse aussi fouillée qui adopte plusieurs perspectives, successives ou simultanées: textuelle, formelle, ethnographique, sémantique » (1968 : 9).

[2] Per riferimenti nelle Mitologiche, v. soprattutto 1966: 31 n. 1 e  209-212;  v. an­che 1971b: 482.